Les différents éléments d’une Installation

Installation et entretien

Les différents éléments d’une installation

La sortie de toit

Abusivement appelée « cheminée » parfois, la sortie de toit correspond à la partie extérieure visible. Sa position et sa hauteur doivent respecter certaines règles et dépendra notamment de la pente du toit et des distances la séparant de l’environnement immédiat.

Le conduit de fumée

Avant d’envisager la pose d’un poêle ou d’une cheminée, il est indispensable de faire un état des lieux sur la configuration du conduit duquel sortiront les fumées.Plusieurs cas de figure existent :

  • aucun conduit n’est en place. Dans ce cas, il sera évidemment nécessaire de le créer !
  • un conduit métallique existe. Vous avez de la chance, il suffira de raccorder votre appareil de chauffage au bois à ce conduit.
  • vous avez un conduit traditionnel, en brique par exemple. Vous devrez probablement « tuber » (insérer un tubage) ce conduit avant d’envisager un raccordement à l’appareil.

Le raccordement

On appelle raccordement le lien entre le poêle ou l’insert d’une part, et le conduit de fumée d’autre part. Dans le cas d’un poêle à bois par exemple, le raccordement est visible, il s’agit du tuyau de poêle. Son installation obéit là aussi à des règles précises que le poseur devra prendre en compte.

Les distances de sécurité

La température de l’appareil de chauffage jusqu’à la sortie de toit pouvant être très élevée, il est impératif d’éloigner tout matériau combustible de ces sources de chaleur. C’est pourquoi des normes très précises imposent des distances de sécurité, notamment lorsqu’un conduit de fumée traverse un plancher. C’est aussi en vertu de ces règles qu’on ne peut pas rapprocher un poêle du mur comme on l’avait imaginé ! Mais il existe avec nos partenaires des solutions très concrètes pour réduire ces distances.

Les arrivées d’air

Le fonctionnement d’un poêle ou d’un insert exige un apport d’air supplémentaire au renouvellement d’air des locaux. Une amenée d’air comburant est donc indispensable. Idéalement, celle-ci doit être raccordée directement à l’appareil via une gaine depuis l’extérieur.

Les réflexes à avoir avant l’installation

Les points à contrôler

Arrivée d’air :

s’il s’agit d’une construction neuve, il est important de prévoir une arrivée d’air sur l’extérieur afin d’amener suffisamment d’air de combustion à l’appareil. Cette arrivée d’air sur l’extérieur est nécessaire aussi bien pour un poêle que pour une cheminée. S’il s’agit d’une rénovation d’habitation, et s’il n’y a pas d’arrivée d’air, il faudra alors en créer une.

Diamètre et position du conduit :

le diamètre du conduit doit être adapté au type d’appareil que l’on souhaite installé. Pour un foyer de cheminée, le diamètre de celui-ci est plus souvent plus important que pour un poêle. La position est importante car il faut savoir que le conduit de cheminée doit dépasser le faitage le plus haut de la maison de 40 cm. Si ce n’est pas le cas, le conduit doit être alors situé à un minimum de 8m de distance du toit le plus haut. Pour un tirage encore meilleur, le conduit doit être le plus droit possible.

Adossement :

la paroi d’adossement d’un poêle doit être non combustible. Il faut préférer un placo prégifeu (rose), des plaques de fermacelle ou encore du siporex ou de la brique. Le revêtement aussi ne doit pas être combustible, utilisez une peinture, un projeté, un parement pierres…plutôt que de la tapisserie ou toile de verre. L’installation d’un poêle devant une paroi combustible nécessite certaines conditions. Il va falloir laisser un espace important entre le mur et l’appareil et protéger ce mur du rayonnement du tuyau de poêle.

Sol :

une plaque de protection au sol est indispensable dans le cadre d’une installation sur du parquet, du linoleum, ou encore de la moquette. Cette plaque permet de couper le rayonnement du poêle vers le sol combustible et elle évite aussi tout problème lié à des projections de braise.

Les types de raccordement

Poêle :

Raccordement sur des boisseaux (1):
  • Le tuyau de poêle est alors raccordé à une gaine en inox grâce à un raccord poêle/gainage.
  • La gaine traverse le conduit en boisseaux et est maintenue par un collier en haut du conduit.
Raccordement sur un conduit inox isolé (2):
  • Le tuyau de poêle est raccordé au conduit double paroi par une réduction conique.
  • Le raccordement est alors masqué par un cache conduit adapté.

Cheminée :

Raccordement sur des boisseaux (3):
  • Un raccord foyer est placé en sortie de l’appareil permettant ainsi de fixer une gaine inox.
  • La gaine traverse alors le conduit de cheminée jusqu’à la cime.
Raccordement sur un conduit inox isolé (4):
  • Raccordement avec tuyaux rigides inox dans la hotte de cheminée et une réduction conique.
  • Ou raccordement avec une gaine flexible nécessitant ainsi un raccord foyer et une réduction conique

Entretien

Faire ramoner son appareil de chauffage

Le ramonage constitue une obligation légale, quel que soit l’appareil (poêle ou insert) !

Vous ne pouvez pas le faire vous-même, un ramonage chimique ne suffit pas. Il est impératif de faire appel à un professionnel deux fois par an. Ce dernier, une fois l’opération effectuée, est tenu de vous remettre un certificat qui vous couvrira en cas d’accident. Choisissez le moment pour le faire : il est recommandé de procéder au ramonage avant et après la saison froide.

L’entretien d’un poêle à bois ou d’un insert

Un manque d’entretien peut altérer les performances de votre poêle, voire la sécurité de votre installation.

Voici les principales opérations à mener, en plus du ramonage (voir ci-dessus), pour éviter cela :

  • le nettoyage du cendrier : contrairement aux idées reçues, il n’est pas recommandé de nettoyer de fond en comble votre poêle en le vidant de toute sa cendre. Celle-ci est en effet nécessaire au bon fonctionnement du poêle. Pensez simplement  vider le cendrier quand cela est nécessaire.
  • le nettoyage de la vitre : elle a tendance à s’encrasser et à masquer l’intérieur de votre poêle, ce qui est quand même dommage. Vous avez le choix entre deux possibilités. Soit vous recourez à des produits d’entretien spécialement dédiés à cet usage (solution la plus courante), soit vous utilisez du papier journal humide sur lequel vous poserez un peu de cendre et que vous frotterez sur la vitre (une option plus contraignante mais plus écologique !).
  • le joint de la vitre : il est nécessaire de garantir une bonne étanchéité à l’air pour les poêles à bois et les inserts. Le tirage peut en être altéré le cas échéant. En principe, il faut changer le joint de porte tous les ans.

L’entretien d’un poêle à granulés

  • le nettoyage du réservoir : lorsque vous rechargez le réservoir de granulés, des poussières viennent se déposer au fond du réservoir et peuvent nuire au bon fonctionnement de l’appareil. Il convient d’aspirer régulièrement ces poussières.
  • le nettoyage du cendrier : pensez à vider le cendrier et veillez à ce qu’aucune poussière ne tombe dans le réservoir.
  • le nettoyage de la vitre : il est conseillé de bien nettoyer la vitre du poêle à granulés, comme pour un poêle à bois. Sachez toutefois que les granulés de bonne qualité laissent peu de dépôt et permettent ainsi un entretien plus rapide.
  • le nettoyage du brasier : comme pour le réservoir, cette opération peut être effectuée à chaque recharge, via un aspirateur.
  • la révision annuelle (ou toute les 2 tonnes) : un poêle à granulés nécessite des réglages pour fonctionner au mieux. Ceux-ci sont effectués par un professionnel (le revendeur en général) et permettent de faire fonctionner la garantie en cas d’incident.